Que ces déplacements soient temporaires ou durables, la migration se présente sous différentes formes. Ces dernières se reflètent dans les différentes conceptions du terme, dans la distance parcourue, dans le cadre légal, dans les motivations, ou encore dans la configuration régionale, historique ou bien socio-économique. Les petits ou grands mouvements migratoires (en termes de nombre de personnes ou de distance) ont toujours existé dans l’histoire de l’humanité, même si le phénomène des réfugiés est devenu, pour beaucoup, synonyme de migration depuis 2015. Il existe également différents systèmes de migration régionaux. En matière de migration internationale, les frontières jouent un rôle décisif, les régimes et accords frontaliers (par ex. Schengen) reflétant l’hétérogénéité des rapports de force entre les États ainsi qu’entre l'État et les migrants. Elles servent de barrière ou encore de filtre, déterminant les personnes pouvant être accueillies dans un État ou une communauté d'États ainsi que la durée de leur séjour.
Migration, as a temporary or permanent residential relocation, takes a variety of forms. These can be seen in the different conceptions of the term, in the distance to overcome, the legal framework, the motivations, the regional, historical or even socio-economic configuration. Large and small migratory movements (both in terms of the number of migrants and the distance) have always existed in human history, even if, since 2015, refugees have become a type of synonym for migration for many people. There are also various regional migration systems. Borders are a decisive factor in international migration, as border regimes and border agreements (e.g. Schengen) reveal the heterogeneity of the power relations both between states and also between the state and migrants. They serve as a barrier or a filter as to who is allowed to enter a state or a community of states and for how long.
Migration als zeitweise oder auch dauerhafte Verlagerung des Wohnortes hat verschiedene Ausprägungen. Diese zeigen sich durch unterschiedliche Konzeptionen des Begriffs, durch die überwindende Distanz, die legalen Rahmen, die Motivationen, die regionale, historische oder auch sozioökonomische Ausgestaltung. Größere und kleinere Wanderungsbewegungen (sowohl hinsichtlich der Anzahl der Migrierenden als auch der Distanz) gibt es seit jeher in der Menschheitsgeschichte, auch wenn die Flüchtlinge seit 2015 für viele zu einer Art Synonym von Migration geworden sind. Zudem gibt es verschiedene regionale Migrationssysteme. Grenzen bilden bei der internationalen Migration einen entscheidenden Faktor, da Grenzregime und Grenzabkommen (z.B. Schengen) die Heterogenität der Machtverhältnisse zwischen Staaten sowie zwischen Staat und Migrant*innen deutlich werden lassen. Sie dienen als Barriere oder auch Filter, wer in einen Staat oder in eine Staatengemeinschaft einreisen darf und für wie lange.
Migration
Depuis 2015, la thématique de la migration revient dans la politique, les médias, les sciences et au sein de l’opinion publique avec les mots-clés ‘crise des réfugiés’, ‘afflux de réfugiés’, ‘vague de réfugiés’ ou encore ‘Long été de migration’. La migration englobe cependant bien d’autres facettes très différentes et ne se réduit pas au seul sujet des ‘réfugiés’, au risque de négliger d’autres phénomènes migratoires tout aussi importants. Il convient d’ores et déjà de noter qu’une simple entrée dans un glossaire ne saurait refléter qu’une partie des évolutions et des débats autour de la thématique.
D’après Hillmann (2016, p. 17, traduction CBS), « la migration décrit un déplacement d’ordre spatial et social, démontrable par la fixation de critères (bien souvent subjectifs) ». Il peut s’agir d'une migration intérieure au sein d’un État ou d’une migration internationale au-delà des frontières nationales (par ex. Knox et Marston, 2008, p. 152). Dans ce cadre, la migration spatiale est considérée comme une forme particulière de mobilité (par ex. Düvell, 2006 ; Knox et Marston, 2008) :
[…] Les nouvelles connectivités, les nouvelles flexibilités spatio-temporelles et l’intégration de la migration et de la mobilité au sein des forces de la mondialisation ont brouillé la conception corrélative de la migration en tant que phénomène spatio-temporel mesurable. (King, 2002, p. 94, traduction CBS)
D’un point de vue politique et juridique, il existe différents régimes de migration. L’Union européenne, par exemple, a mis en place différents mécanismes et différentes lois pour encourager ou freiner la migration et la mobilité au niveau de ses frontières intérieures et extérieures. Les accords de Schengen (1985, 1990) encouragent la mobilité au sein de l’Union européenne en ouvrant les frontières intérieures. Dans ce cas, les décideur.e.s politiques et de nombreux.ses chercheur.e.s emploient le terme de ‘mobilité’ et non pas celui de ‘migration’ afin de faire la distinction entre ceux dont la mobilité est encouragée (citoyens de l’UE) ainsi que ceux dont la migration est régulée et limitée (car ils sont ressortissants de pays tiers). Il existe donc une certaine différenciation entre l’utilisation scientifique et l’utilisation politico-administrative du terme ‘migration’ en Europe.
Les analyses statistiques des différents États et, par là, la représentation nationale de la gestion du phénomène, font ressortir des différences en termes d’approche du concept de migration. Il convient de noter, dans ce cadre, le rôle joué par le concept de nationalité par le droit du sang (ius sanguinis, par ex. en Allemagne, en France, en Israël), le droit du sol (ius soli, par ex. aux USA et au Canada) ou par la naturalisation. En Allemagne, par exemple, les statistiques font la distinction entre les personnes non issues de la migration, les Allemands issus de la migration (1ère et 2ème Génération) et les étrangers (instituts statistiques de l'État et des Länder, 2013). Le système de statistiques britannique fait la distinction entre ‘White British’ et ‘ethnic minority groups’, eux-mêmes divisés entre ‘Irish White’, ‘Gypsy or Irish Traveller’, ‘other White’, ‘White and Black Carribean’, ‘White and Asian’ ‘White and Black African’, ‘other mixed’, etc. La catégorie ‘ethnic minority groups’ regroupe au total 17 sous-catégories (Office for National Statistics, 2018). Ces approches très différentes ne permettent que difficilement de saisir de manière globale les phénomènes de migration ‘légale’.
Dans le domaine scientifique, le phénomène de migration prend différentes formes et typologies. Ainsi par exemple, Hoerder, Lucassen et Lucassen (2008, p. 37) font la distinction entre différents motifs (migration forcée, exil/expulsion, économique, culturelle), distances (petites, moyennes, grandes), directions (émigration, circulaire, multiple, migration de retour), durées de séjour (migration saisonnière, sur plusieurs années, pour la durée de la vie professionnelle, à vie), espaces socio-économiques (de campagne à campagne, de la campagne vers la ville, de ville à ville, coloniale) et secteurs économiques (agriculture, industrie, services, élite). Hillmann (2016, p. 19) fait la distinction entre des critères spatiaux (distance, direction), des critères temporels (permanente, à court terme, temporaire), le statut juridique (légale, illégale), la motivation (volontaire, contrainte), des facteurs poussant à la migration (économiques, politiques, sociaux, psychologiques, culturels, religieux et écologiques), ainsi que les particularités des migrants (caractéristiques individuelles, caractéristiques du foyer).
La recherche en matière de migration géographique se penche principalement sur les différents niveaux d’échelle spatiaux et leurs interactions. Ainsi, par exemple, à l’échelle internationale mondiale, on étudiera le transnationalisme et la diaspora, à l’échelle nationale et régionale les régimes de migration et les réseaux et à l’échelle locale les acteurs, les constellations d’acteurs, les foyers et les quartiers. Les discours, les représentations, la dimension narrative et les mythes de la migration sont analysés au regard de ses rapports dans l’espace (Hillmann, 2016, p. 12). La migration, les décisions et les expériences de migration sont marquées par les conditions générales politiques, économiques, sociales, culturelles et démographiques des pays d’origine et d’accueil (Glorius, 2007). Bien souvent, les migrants se trouvent dans une phase de transit : ils viennent de franchir une frontière mais veulent/doivent en franchir encore d’autres afin d’atteindre leur destination. Ils n’atteindront peut-être jamais physiquement cette destination, mais celle-ci fait partie de leur définition idéalisée du pèlerinage vers le pays XY (‘Terre sainte’). Le phénomène de la transmigration est de plus en plus débattu, impliquant des liens avec au moins deux pays, voire plus, et conduisant les migrants à créer leurs propres espaces sociaux transnationaux en ignorant d’une certaine façon les frontières nationales et en rendant ainsi moins évident le lien entre migration et frontières (Faist, 2000).
Les mouvements migratoires remontent à l’origine de l’humanité et sont un élément déterminant de l’existence humaine (par ex. Düvell, 2006 ; Krause, 2013). Pohl (2013) démontre que la migration des peuples, fort mouvement migratoire, contribue de façon déterminante à l’évolution de l’Europe actuelle. À la fin du Moyen-Âge, les personnes les plus mobiles étaient les commerçant.e.s, les artisan.e.s (compagnons et ouvrier.ère.s qualifié.e.s) et celles partant en croisade ou en pèlerinage. Düvell (2006) met également l’accent sur les campagnes de conquêtes des Mongols au XIIIème siècle ainsi que sur l’éviction de certains peuples, comme les Maures hors d’Espagne ou les huguenots hors de France, comme des étapes importantes de l’histoire de la migration mondiale. L’émigration massive aux XIXème et début du XXème siècles d’Europe vers l’Amérique du Nord et du Sud, l’Afrique du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, constitue également un mouvement migratoire à l’échelle mondiale. Après une première vague d’émigration en provenance de Grande-Bretagne, d’Irlande d’Allemagne, du Danemark, de Norvège et de Suède suivit une seconde vague en provenance d’Europe de l’Est et du Sud. À la même période eut également lieu une émigration massive en provenance d’Inde et de Chine vers d’autres pays asiatiques, l’Afrique, les Caraïbes ou encore la région Pacifique (Bade et al., 2008 ; Düvell 2006). D’autres grandes vagues migratoires mondiales survinrent dans l’entre-deux-guerres et lors des conflits suivants (par ex. les boat-people du Viêt Nam). Castles et Miller (2009) considèrent la migration actuelle comme marquée par la mondialisation, le phénomène d’accélération, la différenciation, la féminisation, la politisation croissante et de nouvelles transitions migratoires.
À l’époque des Égyptiens, des Grecs et des Romains, l’esclavage représentait déjà un aspect important du commerce, tout en constituant la forme la plus évidente de migration forcée et contrainte. À partir du XVIIIème siècle, l’esclavage fit partie du commerce triangulaire entre l’Afrique et l’Amérique, où les esclaves travaillaient notamment dans des plantations (Düvell, 2006). Aujourd’hui encore, un vaste réseau illégal de trafic d’êtres humains (‘human trafficking’) est toujours en place. Le Global Slavery Index 2018 estime que près de 40,3 millions de personnes dans le monde sont actuellement victimes d’esclavage moderne (Walk Free Foundation, 2018), exploitées notamment de manière sexuelle, en tant que domestiques ou comme main d'oeuvre (en particulier dans l’industrie du bâtiment et dans l’agriculture) (Veit et Nienaber, 2021).
En outre, on observe en permanence, à l’échelle locale ou régionale, des mouvements migratoires reflétant les conditions politiques, économiques, sociales ou juridiques (par ex. les migrations de travailleurs étrangers vers l’Allemagne, le Luxembourg, l’Autriche et la Suisse dans les années 1960/1970 et vers la région du Golfe à partir des années 1970, les migrations à partir d’anciennes colonies vers la France, la Belgique ou le Royaume-Uni, la main d'oeuvre saisonnière dans l’agriculture, le tourisme ou l’industrie du bâtiment à l’échelle mondiale, les ‘échanges de population’ (migration forcée) entre le Pakistan et l’Inde ou la Grèce et la Turquie, le nomadisme mondial ou encore les déplacements de masse forcés de l’Union soviétique ou de l'Éthiopie) (Bade et al., 2008 ; Düvell, 2006 ; Hillmann, 2016). En découlent des sous-systèmes géographiques de migration répartis dans différentes régions du globe. Il suffit de mentionner les exemples des systèmes de migration en Europe et en Afrique. Hillmann (2008) distingue, en Europe, les sous-systèmes « Nord » (immigration quasi inexistante, migration en particulier entre les États scandinaves et réfugiés), « Nord-Ouest » (marqué par une forte immigration en provenance des anciennes colonies), « Centre » (en particulier migration de travailleur.e.s étrangers), « Est » (pays de transit) et « Sud » (jusqu’à une époque encore récente, pays d’émigration, désormais marqué par une forte immigration (notamment « illégale »)). Une tentative de classification similaire pour l’Afrique distingue entre « Afrique de l’Ouest » (migration saisonnière volontaire vers les régions favorisées du littoral), « Afrique de l’Est » (migration forcée, marquée par la période coloniale, migration circulaire pour travail salarié, modèle centre-périphérie), « Afrique du Nord » (migration saisonnière sur de longues distances et migration durable de nomades et petit.e.s paysan.ne.s), « Afrique du Sud » (durant l’apartheid, migration contrainte par le travail forcé et les taxes, destruction des structures traditionnelles) et « Afrique centrale » (non spécifié) (Adepoju, 1995 ; Baker et Aina, 1995 ; Gould, 1995). Ces approches ne tiennent pas compte des mouvements migratoires actuels liés au changement climatique, aux conflits et aux crises économiques.
L’abolition des frontières intérieures permet de renforcer la liberté de circulation au sein de l’Union européenne, tandis que les accords de Schengen viennent consolider les frontières extérieures. Les frontières en Europe sont des filtres ou des barrières pour les ressortissants de pays tiers, en fonction de leur obtention ou non d’un visa. Différents types de commerce et de trafic d’êtres humains sont des économies de croissance contournant cette obligation de visa. La réinstauration de frontières territoriales implique que « différents degrés de ‘motilité’, c.-à-d. de potentiel de mobilité, sont le signe d’une inégalité des rapports de force » (Scuzzarello et Kinnvall, 2013, p. 92, traduction CBS).
Dans le même temps, l’accord de Schengen a conduit à l’entrée en vigueur du Règlement Dublin, instaurant une répartition officielle des responsabilités en matière d’asile et définissant la procédure de demande d’asile d’un point de vue européen. Ce système de Dublin (Règlement Dublin I, II et III) du régime d’asile européen commun (RAEC) doit empêcher la mobilité ‘irrégulière’ des demandeur.e.s d’asile, des migrant.e.s non déclaré.e.s et des réfugiés dans l’espace Schengen. L’immigration croissante depuis 2015 remet en question le système de Dublin, ainsi que l’accord de Schengen et la convention de Schengen, plusieurs États ayant renforcé leurs frontières intérieures dans l’UE par la réinstauration de contrôles aux frontières (par ex. la Hongrie, l’Autriche, l’Allemagne, la Suède. Cette réinstauration unilatérale de la part d’un État met en évidence les frontières et l’hétérogénéité des rapports de force au sein de l’Union européenne et entre l'État et les migrants.
FRONTEX, l’Agence européenne de garde‑frontières et de garde‑côtes, maintient les ‘hot spots’ (camps établis de manière légale ou illégale) dans les états membres de l’UE ayant des frontières extérieures (par ex. Italie, Grèce et Malte). Il existe également des ‘hot spots’ en dehors des frontières de l’UE, où des mesures d’externalisation des frontières de l’UE ont été mises en place par la politique de voisinage européenne par le biais de systèmes de migration devant empêcher les migrants de pénétrer dans l’Union européenne (voir aussi Cuttitta, 2015).
La migration est souvent associée à l’intégration. Mais il ne saurait s’agir ici d’entamer une discussion approfondie sur le terme d’intégration.
Dans mes ‘Border Studies’, la migration joue un rôle important dans la (re)définition des régimes des frontières, dans la gestion des frontières, mais aussi dans la politique des frontières.
Références
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Migration
Since 2015, the topic of migration in politics, media, science and the general public has come to the fore under the catchwords refugee crisis, refugee influx, refugee wave and long summer of migration. Migration, however, generally encompasses vastly different aspects and cannot simply be reduced to the topic of refugees, as this would ignore other important migration events. It should, though, be noted here that a glossary entry can only show a part of the discussions and developments.
According to Hillmann (2016, p.17, translation CBS) “migration describes a spatial and social change in location that can be made visible through the (often subjective) definition of criteria.” This can be internal migration within a state or international migration with the overcoming of state borders (e.g. Knox and Marston, 2008, p.152). Spatial migration is also seen as a special form of mobility (among others, Düvell, 2006; Knox and Marston, 2008):
[…] [N]ew connectivities, new space-time flexibilities, and the embedding of migration/ mobility within the forces of globalisation, have served to blur the correlative conception of migration as a measurable spatio-temporal phenomenon. (King, 2002, p.94).
Politically and legally, there are different migration regimes. The European Union, for example, has put various mechanisms and laws in place to promote or hinder migration and mobility at internal and external borders. The Schengen Agreements (1985, 1990) promote mobility within Europe through open internal borders. In this case, policy makers and many researchers use the term mobility instead of the term migration to distinguish between those whose mobility is validated (EU citizens) and those whose migration is regulated and restricted (because they are third-country nationals). Thus, there is partly a differentiation between the scientific and the political-administrative use of the term migration in Europe.
Differences in the concept of migration can also be seen between the statistical records of different states and thus in the state representation of how the phenomenon is dealt with. Here, the concept of citizenship through 'ius sanguinis' (principle of descent, e.g. in Germany, France, Israel), 'ius soli' (birthplace principle, e.g. in the USA, Canada) or through naturalization plays a role. In Germany, for example, the statistics differentiate between people without a migration background, Germans with a migration background (1st and 2nd generation) and foreigners (German federal and state statistical offices, 2013). The British statistical system differentiates between "White British" and "ethnic minority groups," which in turn are subdivided into "Irish White," "Gypsy or Irish Traveler," "Other White," "White and Black Carribean," "White and Asian," "White and Black African," "other mixed," etc. There are a total of 17 subgroups of "ethnic minority groups" (Office for National Statistics, 2018). Because of these very different approaches, it is also very difficult to globally gauge ‘legal’ migration phenomena.
The phenomenon of migration is differentiated in academics in various forms and typologies. For example, Hoerder, Lucassen, and Lucassen (2008, p.37) subdivide between different motives (forced, flight/displacement, economic, cultural), distances (short, medium, long), directions (outward migration, circular, multiple, return migration), length of stay (seasonal, multi-year, working life, for life), socio-economic areas (rural-rural, rural-urban, urban-urban, colonial) and economic sectors (agricultural, commercial-industrial, service sector, elite). Hillmann (2016, p.19) differentiates between spatial criteria (distance, direction), temporal criteria (permanent, short-term, non-permanent), legal status (legal, illegal), motivation (voluntary, involuntary), factors triggering migration (economic, political, social, psychological, cultural, religious and ecological) as well as characteristics of the migrants (individual characteristics, characteristics of the household).
Geographic migration research looks primarily at the various spatial scales and their interactions. For example, transnationalism and diaspora are examined at the global international level, migration regimes and networks at the national and regional level, and actors, actor constellations, households and neighborhoods at the local level. Discourses, representations, narratives and myths of migration are analyzed with regard to their spatial references (Hillmann, 2016, p.12). Migration, migration decisions, and experiences are shaped by the political, economic, social, cultural, and demographic conditions in the countries of origin and destination (Glorius, 2007). Very often, migrants are in a transit phase in which they have overcome a border, but want to/have to cross even more borders in order to achieve their goal. This goal may never be physically attainable, but part of their idealized definition as 'en route' to land XY (‘holy land’). A phenomenon also being increasingly discussed is that of transmigration, in which there are relationships with at least two, sometimes even more, states and people build their own transnational social spaces by sometimes ignoring national borders, thus making the connection between migration and borders less obvious (Faist, 2000).
Migration movements have existed since the beginning of mankind and they are a formative element in the development of humans (e.g. Düvell, 2006; Krause, 2013). Pohl (2013) shows that, as a major migration movement, the “migration of peoples” has made a significant contribution to the development of present-day Europe. In the late Middle Ages, people in trade and craftwork (‘the journeyman years’ as well as qualified workers) were particularly mobile on crusades or pilgrimages. Düvell (2006) also highlights the conquest of the Mongols in the 13th century as well as the displacement of ethnic groups such as the Moors from Spain and the Huguenots from France as important stages in the global history of migration. Mass emigration in the 19th and early 20th centuries from Europe to North and South America as well as to South Africa, Australia and New Zealand also represents a global migration movement. After a first wave of emigration from Great Britain, Ireland, Germany, Denmark, Norway, and Sweden, a second wave followed with emigrants largely from Eastern and Southern Europe. At the same time there was also mass emigration from India and China, especially to other Asian countries, to Africa, the Caribbean and the Pacific (Bade et al., 2008; Düvell, 2006). Other large, worldwide migration movements arose during the two world wars and subsequent wars (e.g. the Vietnamese boat people). Castles and Miller (2009) see current migration as being shaped by globalization, acceleration, differentiation, feminization, growing politicization and emerging migration transitions.
Slave trade was already an important aspect of trade in the times of the Egyptians, Greeks and Romans and at the same time the most obvious form of involuntary, forced migration. Starting in the 18th century, the slave trade took place as part of the triad between Africa and America, where slaves were used, in particular, on plantations (Düvell, 2006). To this day, there is an extensive illegal network of human trafficking. The Global Slavery Index 2018 estimates that 40.3 million people worldwide are currently victims of modern slavery (Walk Free Foundation, 2018), for example, sexually, in housework or as labor (particularly in construction and agriculture) (Veit and Nienaber, 2021).
In addition, locally or regionally there are always specific migration movements that are signs of political, economic, social or legal conditions (e.g. migrant worker migration to Germany, Luxembourg, Austria and Switzerland in the 1960s/1970s and from the 1970s to the Gulf Region, migrations from former colonial areas to France, Belgium, or the United Kingdom, seasonal workers in agriculture, tourism or in the construction industry worldwide, ‘population exchange’ (as forced migration) between Pakistan and India or Greece and Turkey, nomadism worldwide or even the mass forced relocations of the Soviet Union or Ethiopia) (Bade et al., 2008; Düvell, 2006; Hillmann, 2016). From this it is possible to distinguish between geographical migration subsystems in different parts of the world. The migration systems in Europe and Africa will be used here as examples. Hillmann (2008) differentiates in Europe the subsystems “North” (hardly any immigration, migration especially between the Scandinavian countries and refugees), “North-West” (characterized by high levels of immigration from the former colonies), “Center” (especially migrant workers), “East” (transit countries) and “South” (until recently, countries of emigration, now characterized by strong (especially “illegal”) immigration). A similar attempt to classify Africa differentiates between “West Africa” (voluntary, seasonal migration to the favorable coastal regions), “East Africa” (forced migration shaped by the colonial era, circular wage labor migration, core-periphery model), “North Africa” (seasonal migration over long distances and constant migration of nomads and small farmers), “South Africa” (forced migration during Apartheid through forced labor and taxation, destruction of traditional structures) and “Central Africa” (not specified) (Adepoju, 1995; Baker and Aina, 1995; Gould, 1995). These perspectives do not take the current migration movements due to climate change, wars and economic crises into account.
The elimination of internal borders promotes freedom of movement within the European Union, while the Schengen Agreements tighten external borders. Borders in Europe are filters or barriers for third-country nationals, depending on whether or not they can obtain a visa. Different types of human trafficking and smuggling are growth economies that circumvent this visa requirement. The reconstruction of territorial borders leads to “different degrees of ‘motility,’ i.e. potential for mobility, [which] are evidence of unequal power relations” (Scuzzarello and Kinnvall, 2013, p.92).
At the same time as Schengen, the Dublin Regulation was introduced in order to find an official distribution of responsibility in the area of asylum and to define the asylum procedure from a European perspective. This so-called Dublin System (Dublin I, II, and III) of the Common European Asylum System (CEAS) is intended to prevent the 'irregular' mobility of asylum seekers, undocumented migrants and refugees in the Schengen Area. The increase in immigration since 2015 calls the Dublin system and the Schengen Agreement and Convention into question, as several states have tightened their internal EU borders by reintroducing border controls (e.g. Hungary, Austria, Germany, Sweden). The unilateral reintroduction on the part of one state emphasizes the borders and the heterogeneity of the power relations within the European Union and between the state and migrants.
FRONTEX, the European Border and Coast Guard Agency, maintains the so-called hot spots (legally or illegally built camps) in EU member states with external borders (e.g. Italy, Greece and Malta). There are also hot spots outside the EU borders, where the European Neighborhood Policy has developed measures to externalize the EU borders through migration systems that are meant to prevent people from entering the European Union (see also Cuttitta, 2015).
Migration is often associated with integration. A more in-depth discussion of the term integration cannot take place here.
In my Border Studies, migration plays an important role in the (re)definition of border regimes, in border management, but also in border politics.
References
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Migration
Seit 2015 ist das Thema Migration in Politik, Medien, Wissenschaft und breiter Öffentlichkeit unter dem Schlagwort ‚Flüchtlingskrise‘, ‚Flüchtlingszustrom‘, ‚Flüchtlingswelle‘ oder ‚Langer Sommer der Migration‘ in den Fokus gerückt. Migration umfasst jedoch generell sehr unterschiedliche Aspekte und kann nicht nur auf das Thema ‚Flüchtlinge‘ reduziert werden, da so wichtige andere Migrationsereignisse außer Acht gelassen würden. Allerdings ist auch hier schon anzumerken, dass ein Glossareintrag nur einen Ausschnitt der Diskussionen und Entwicklungen zeigen kann.
Nach Hillmann (2016, S. 17) „beschreibt Migration eine räumliche und soziale Ortsveränderung, die durch die (häufig subjektive) Festlegung von Kriterien sichtbar gemacht werden kann“. Diese kann eine Binnenmigration innerhalb eines Staates oder eine internationale Migration mit der Überwindung von Staatsgrenzen sein (z.B. Knox und Marston, 2008, S. 152). Dabei wird die räumliche Migration auch als besondere Form der Mobilität angesehen (u.a. Düvell, 2006; Knox und Marston, 2008):
[…] [N]ew connectivities, new space-time flexibilities, and the embedding of migration/ mobility within the forces of globalisation, have served to blur the correlative conception of migration as a measurable spatio-temporal phenomenon. (King, 2002, S. 94)
Politisch und juristisch gesehen existieren verschiedene Migrationsregime. Die Europäische Union beispielsweise hat verschiedene Mechanismen und Gesetze zur Förderung oder Behinderung von Migration und Mobilität an den Binnen- und Außengrenzen geschaffen. Die Schengener Abkommen (1985, 1990) fördern die innereuropäische Mobilität durch offene Binnengrenzen. In diesem Fall verwenden politische Entscheidungsträger und viele Forschende den Begriff ‚Mobilität‘ anstelle des Begriffs ‚Migration‘, um zwischen denen zu unterscheiden, deren Mobilität bestätigt wird (EU-interne Bürger*innen) und solchen, deren Migration reguliert und eingeschränkt wird (weil sie Drittstaatsangehörige sind). Es existiert somit teilweise eine Differenzierung zwischen der wissenschaftlichen und der politisch-administrativen Nutzung des Begriffes ‚Migration‘ in Europa.
Auch zwischen den statistischen Erfassungen verschiedener Staaten und somit in der staatlichen Repräsentation des Umgangs mit dem Phänomen lassen sich Unterschiede im Konzept der Migration erkennen. Hierbei spielen zum einen das Konzept der Staatsangehörigkeit durch ius sanguinis (Abstammungsprinzip, z.B. in Deutschland, Frankreich, Israel), ius soli (Geburtsortprinzip, z.B. in den USA, Kanada) oder durch Einbürgerung eine Rolle. In Deutschland unterscheidet die Statistik beispielsweise zwischen Menschen ohne Migrationshintergrund, Deutschen mit Migrationshintergrund (1. und 2. Generation) und Ausländer*innen (Statistische Ämter des Bundes und der Länder, 2013). Das britische Statistiksystem differenziert zwischen ‚White British‘ und ‚ethnic minority groups‘, die wiederum unterteilt werden in ‚Irish White‘, ‚Gypsy or Irish Traveller‘, ‚other White‘, ‚White and Black Carribean‘, ‚White and Asian‘, ‚White and Black African‘, ‚other mixed‘, etc. Insgesamt gibt es 17 Untergruppen der ‚ethnic minority groups‘ (Office for National Statistics, 2018). Auf Grund dieser sehr unterschiedlichen Ansätze lassen sich auch die „legalen“ Migrationsphänomene nur sehr schwer global erfassen.
Das Phänomen der Migration wird in der Wissenschaft in verschiedene Formen und Typologien unterschieden. So untergliedern Hoerder, Lucassen und Lucassen (2008, S. 37) beispielsweise zwischen verschiedenen Motiven (erzwungen, Flucht/Vertreibung, wirtschaftlich, kulturell), Distanzen (kürzere, mittlere, größere), Richtungen (Hinwanderung, zirkulär, multipel, Rückwanderung), Dauern des Aufenthaltes (saisonal, mehrjährig, Arbeitsleben, auf Lebenszeit), sozioökonomischen Räumen (ländlich-ländlich, ländlich-städtisch, städtisch-städtisch, kolonial) und wirtschaftliche Sektoren (agrarisch, gewerblich-industriell, Dienstleistungssektor, Elite). Hillmann (2016, S. 19) differenziert zwischen räumlichen Kriterien (Distanz, Richtung), zeitlichen Kriterien (permanent-dauerhaft, kurzfristig, nicht-permanent), rechtlichen Status (legal, illegal), Motivation (freiwillig, unfreiwillig), migrationsauslösenden Faktoren (ökonomische, politische, soziale, psychologische, kulturelle, religiöse und ökologische) sowie Charakteristika der Migrant*innen (individuelle Merkmale, Merkmale des Haushaltes).
Die geographische Migrationsforschung schaut dabei vor allem auf die verschiedenen räumlichen Maßstabsebenen und ihre Interaktionen. So werden auf der globalen internationalen Ebene beispielsweise Transnationalismus und Diaspora untersucht, auf der nationalen und regionalen Ebene Migrationsregime und Netzwerke sowie auf der lokalen Ebene Akteur*innen, Akteurskonstellationen, Haushalte und Nachbarschaften. Diskurse, Repräsentationen, Narrative und Mythen der Migration werden in Hinblick auf ihre räumlichen Bezüge analysiert (Hillmann, 2016, S. 12). Migration, Migrationsentscheidungen und -erfahrungen werden dabei geprägt durch die politischen, ökonomischen, sozialen, kulturellen und demographischen Rahmenbedingungen in Herkunfts- und Zielländern (Glorius, 2007) Sehr oft befinden sich Migrant*innen in einer Transitphase, in der sie eine Grenze überwunden haben, aber noch mehr Grenzen überschreiten wollen/müssen, um ihr Ziel zu erreichen. Dieses Ziel ist vielleicht nie physisch erreichbar, sondern Teil ihrer eigenen idealisierten Definition als auf dem Weg ins Land XY (‚heiliges Land‘). Auch wird zunehmend das Phänomen der Transmigration diskutiert, bei der Beziehungen zu mindestens zwei, manchmal sogar mehr Staaten gegeben sind und die Menschen ihre eigenen transnationalen Sozialräume aufbauen, indem sie teilweise nationale Grenzen ignorieren und somit den Zusammenhang zwischen Migration und Grenzen weniger offensichtlich machen (Faist, 2000).
Migrationsbewegungen gibt es bereits seit Beginn der Menschheit und sie sind ein prägendes Element der Entstehung des Menschen (z.B. Düvell, 2006; Krause, 2013). Pohl (2013) zeigt, dass die „Völker-wanderung“ als große Wanderungsbewegung einen wesentlichen Beitrag zur Entwicklung des heutigen Europas habe. Im späten Mittelalter waren insbesondere Personen im Handel, im Handwerk (‚auf die Walz gehen‘ sowie Facharbeiter), bei Kreuzzügen oder Wallfahrten mobil. Düvell (2006) hebt auch die Eroberungszüge der Mongolen im 13. Jahrhundert sowie Vertreibungen von Volksgruppen wie Mauren aus Spanien und Hugenotten aus Frankreich als wichtige Etappen der weltweiten Migrationsgeschichte hervor. Eine weltumspannende Migrationsbewegung stellt auch die massenhafte Auswanderung im 19. und frühen 20. Jahrhundert aus Europa nach Nord- und Südamerika sowie Südafrika, Australien und Neuseeland dar. Nach einer ersten Auswanderungswelle aus Großbritannien, Irland, Deutschland, Dänemark, Norwegen und Schweden folgten in einer zweiten Auswanderungswelle insbesondere Ost- und Südeuropäer*innen. Zeitgleich gab es Massenauswanderung auch aus Indien und China, insbesondere in andere asiatische Staaten, nach Afrika, in die Karibik oder in den Pazifikraum (Bade et al., 2008; Düvell 2006). Weitere große, weltweite Migrationsbewegungen entstanden während der beiden Weltkriege sowie nachfolgender Kriege (z.B. die vietnamesischen boat people). Castles und Miller (2009) sehen die aktuelle Migration geprägt durch Globalisierung, Beschleunigung, Differenzierung, Feminisierung, wachsende Politisierung und neue entstehende Migrationstransitionen.
Sklavenhandel war bereits zu Zeiten der Ägypter, Griechen und Römer ein wichtiger Aspekt des Handels und gleichzeitig die deutlichste Form der unfreiwilligen, erzwungenen Migration. Ab dem 18. Jahrhundert fand der Sklavenhandel als Teil der Triade zwischen Afrika und Amerika statt, wo Sklav*innen insbesondere auf Plantagen eingesetzt wurden (Düvell, 2006). Bis heute existiert ein umfangreiches illegales Netz des Menschenhandels (‚human trafficking‘). Der Global Slavery Index 2018 schätzt, dass weltweit derzeit 40,3 Millionen Menschen Opfer moderner Sklaverei sind (Walk Free Foundation, 2018), die beispielweise sexuell, in der Hausarbeit oder als Arbeitskraft (insbesondere im Baugewerbe und in der Landwirtschaft) ausgebeutet werden (Veit und Nienaber, 2021).
Außerdem gibt es stets auch lokal oder regional bestimmte Migrationsbewegungen, die Zeichen politischer, ökonomischer, sozialer oder juristischer Gegebenheiten sind (z.B. Gastarbeiterwanderungen nach Deutschland, Luxemburg, Österreich und in die Schweiz in den 1960er/1970er Jahren und ab den 1970er Jahren in die Golfregion, Migrationen aus ehemaligen Kolonialgebieten nach Frankreich, Belgien, oder ins Vereinigte Königreich Saisonarbeitskräfte in der Landwirtschaft, im Tourismus oder im Baugewerbe weltweit, ‚Bevölkerungsaustausch‘ (als erzwungene Migration) zwischen Pakistan und Indien oder Griechenland und der Türkei, Nomadentum weltweit oder auch die Massenzwangsumsiedlungen der Sowjetunion oder Äthiopien) (Bade et al., 2008; Düvell, 2006; Hillmann, 2016). Hieraus lassen sich geographische Migrationssubsysteme in verschiedenen Teilen der Erde unterscheiden. Beispielhaft sollen hier nur die Migrationssysteme in Europa und in Afrika genannt werden. Hillmann (2008) unterscheidet in Europa die Subsysteme „Nord“ (kaum vorhandene Einwanderung, insbesondere Wanderung zwischen den skandinavischen Staaten und Flüchtlinge), „Nord-West“ (geprägt durch hohe Einwanderung aus den ehemaligen Kolonien), „Zentrum“ (insbesondere Gastarbeiterwanderungen), „Ost“ (Transitländer) und „Süd“ (noch bis in die jüngste Zeit Auswanderungsländer, mittlerweile durch starke (insbesondere ‚illegale‘) Einwanderung geprägt). Ein ähnlicher Klassifizierungsversuch für Afrika unterscheidet „Westafrika“ (freiwillige, saisonale Migration in die begünstigten Küstenregionen), „Ostafrika“ (erzwungene, von der Kolonialzeit geprägte Migration, zirkuläre Lohnarbeitsmigration, Kern-Peripherie-Modell), „Nordafrika“ (saisonale Migration über weite Strecken und dauerhafte Migration von Nomaden und Kleinbauern), „Südafrika“ (während der Apartheid durch Zwangsarbeit und Steuern forcierte Migration, Zerstörung traditioneller Strukturen) und „Zentralafrika“ (nicht spezifiziert) (Adepoju, 1995; Baker und Aina, 1995; Gould, 1995). Unberücksichtigt bleiben in diesen Perspektiven die aktuellen Migrationsbewegungen auf Grund von Klimawandel, Kriegen und auch wirtschaftlichen Krisen.
Durch die Abschaffung der Binnengrenzen wird einerseits die Freizügigkeit innerhalb der Europäischen Union gefördert, gleichzeitig verschärfen die Schengener Abkommen die Außengrenzen. Grenzen in Europa sind Filter oder Barrieren für Drittstaatsangehörige, je nachdem, ob sie ein Visum erhalten können oder nicht. Verschiedene Arten von Menschenhandel und Schmuggel sind Wachstumsökonomien, die diese Visumpflicht umgehen. Der Wiederaufbau territorialer Grenzen führt zu „different degrees of ‘motility’, i.e. potential for mobility, are evidence of unequal power relations“ (Scuzzarello und Kinnvall, 2013, S. 92).
Zeitgleich mit ‚Schengen‘ wurde die Dubliner Verordnung eingeführt, um eine offizielle Lastenverteilung der Verantwortung im Bereich Asyl zu finden und das Asylverfahren aus europäischer Sicht zu definieren. Dieses so genannte Dublin-System (Dublin I, II und III) des Gemeinsamen Europäischen Asylsystems (GEAS) soll die ‚irreguläre‘ Mobilität von Asylbewerber*innen, undokumentierten Migrant*innen sowie von Flüchtlingen im Schengen-Raum verhindern. Die Zunahme der Zuwanderung seit 2015 stellt das Dubliner System sowie das Schengener Abkommen und Übereinkommen in Frage, da mehrere Staaten ihre EU-Binnengrenzen durch die Wiedereinführung von Grenzkontrollen verschärft haben (z.B. Ungarn, Österreich, Deutschland, Schweden). Durch die einseitige Wiedereinführung ausgehend von einem Staat werden die Grenzen und die Heterogenität der Machtverhältnisse innerhalb der Europäischen Union sowie zwischen Staat und Migrant*innen deutlich.
FRONTEX, die Europäische Grenz- und Küstenschutzagentur, unterhält die sogenannten ‚Hot Spots‘ (legal oder illegal gebaute Camps) in EU-Mitgliedstaaten mit Außengrenzen (z.B. Italien, Griechenland und Malta). ‚Hot Spots‘ gibt es auch außerhalb der EU-Grenzen, wo die europäische Nachbarschaftspolitik Maßnahmen zur Externalisierung der EU-Grenzen durch Migrationssysteme entwickelte, die Menschen daran hindern sollen, in die Europäische Union einzureisen (siehe auch Cuttitta, 2015).
Migration wird häufig mit Integration in Verbindung gesetzt. Eine tiefergehende Diskussion über den Terminus Integration kann jedoch an dieser Stelle nicht erfolgen.
In meinen ‚Border Studies‘ spielt Migration eine wichtige Rolle bei der (Neu-)Definition von Grenzregimen, bei der Grenzverwaltung, aber auch bei der Grenzpolitik.
Literatur
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Veit, C. und Nienaber, B. (2021) ‘Sklaverei war gestern? Menschenhandel im Europa des 21. Jahrhunderts’, in Binsfeld, A. und Ghetta, M. (Hg.), Sklaverei und Identitäten. Von der Antike bis zur Gegenwart, Olms, Hildesheim, S. 233-255.
Birte Nienaber ist Professorin für Politische Geographie an der Universität Luxemburg. Sie studierte Geographie, Politikwissenschaft und Ethnologie an den Universitäten Münster (Deutschland) und Rouen (Frankreich). Nach ihrer Promotion in Münster folgte eine PostDoc-Phase am Leibniz-Institut für Länderkunde in Leipzig sowie eine Juniorprofessur und Habilitation an der Universität des Saarlandes. Ihre Forschungsschwerpunkte liegen in der geographischen Migrationsforschung, der Grenzraumforschung sowie der europäischen Regionalentwicklung. Derzeitige Forschungsprojekte befassen sich zum Beispiel mit Jugendmigration, Aufnahmeeinrichtungen für Flüchtlinge, dem Gemeinsamen Europäischen Asylsystem sowie Grenzen und Migration. Sie ist bzw. war unter anderem federführend involviert in den H2020 Projekten “Empowerment through liquid Integration of Migrant Youth in vulnerable conditions (MIMY)”, “Mapping mobility - pathways, institutions and structural effects of youth mobility in Europe (MOVE)”. Sie leitet(e) Arbeitspakete zu Migrationsthemen im FP7 Projekt “Developing Europe’s Rural Regions in the Era of Globalization (DERREG)” und in den H2020 Projekten “Evaluation of the Common European Asylum System under Pressure and Recommendations for Further Development (CEASEVAL)” und “Resituating the local in cohesion and territorial development (RELOCAL)”. Ferner koordiniert sie unter anderem die luxemburgischen Kontaktstellen der European Migration Networks (LU EMN NCP) und der Agentur der Europäischen Union für Grundrechte (FRANET). In der Fakultät FHSE der Universität Luxemburg ist sie im Koordinierungsausschuss des Schlüsselbereichs „Migration and Inclusive Societies“ und vertritt die Fakultät im Vorstand des europäischen Netzwerkes „IMISCOE“. Sie ist Mitglied des Lenkungsausschusses des UniGR-Center for Border Studies, im INTERREG VA Großregion Projekt “Border Studies” involviert sowie Studiengangsleiterin des trinationalen Masters in Border Studies in Luxemburg. Von 2011-2013 leitete sie die Arbeitsgruppe ARL (Akademie für Raumforschung und Landesplanung) LAG Hessen/Rheinland-Pfalz/Saarland „Internationalisierung der Gesellschaft und die Auswirkungen auf die Raumentwicklung“.
borderstudies@uni-saarland.de