Ce recueil traite le thème de l’émergence des régions transfrontalières et ce qui les caractérise en prenant pour exemple la Grande Région SaarLorLux. Les pratiques d’acteurs institutionnels et d’habitant.e.s frontalier.e.s dans les domaines du marché de l’emploi, l’économie, la coopération politique, les médias, le quotidien et la culture sont analysés et débattus.
Cet ouvrage regroupe des travaux présentés aux Ateliers de recherche transfrontalière 2008-2009, organisés par la Maison des sciences de l’Homme de Lorraine en collaboration avec l’Université de Luxembourg . Des chercheurs de différentes disciplines comme les sciences politiques, les sciences de l’information et de la communication, de histoire, de la géographie et de la sociologie se sont rencontrés afin de s’échanger sur les approches diverses sur l’objet frontière. Les questionnements qui ont constitués le fondement des recherches empiriques portaient sur les permanences, les persistances, et les traces de frontières ; les représentations des territoires et des frontières ; la dynamique des échanges transculturels et transfrontaliers. Les trois objets principaux des recherches sont (1) les bassins de visite frontaliers (dispositif politiques et perceptions sociales), (2) la construction médiatique et les pratiques d’information à l’échelle de la Grande Région, (3) l’effet des événements culturels sur les représentations transfrontalières. Les sources mobilisées sont : des biographies, des questionnaires, des entretiens et des analyses de discours.
Le recueil intitulé « European Borderland », composé d’une introduction et de 11 chapitres et publié par Elisabeth Boesen et Gregor Schnuer, traite les pratiques quotidiennes dans les régions transfrontalières européennes qui soutiennent le développement social et l’identité culturelle. Les changements dans les régions transfrontalières sont à cet effet considérés d’une perspective sociologique, économique, géographique, littéraire, anthropologique ou politique. Les études de cas sélectionnées se trouvent en particuliers dans les régions frontalières entre l'Allemagne et les états voisins, mais aussi entre la Belgique et la France, l’Estonie et la Finlande ou entre la Hongrie et la Slovaquie. Ils montrent la diversité des démarcations de frontières qui, par une narrative des frontières, contredisent l’idée d’une « Europe sans frontières ».